Un incendie au Collège

Publié le 11 octobre 2023 par François

Stupeur au petit matin du vendredi 26 mai 2023 : une odeur de fumée plane sur le Collège et il apparaît bien vite qu’un incendie couve, probablement depuis la veille au soir, dans le bâtiment des primaires du Collège. Impossible d’entamer la journée de cours dans cette aile du bâtiment. Les élèves de primaire sont invités à rester chez eux, et ceux de maternelle et du secondaire attendent le verdict des pompiers qui inspectent minutieusement tout le bâtiment et contrôlent la qualité de l’air à l’intérieur… Ils pourront finalement accéder à leurs locaux et débuter leurs cours, non sans émotions.

D’après les investigations et les expertises, le feu a été provoqué le jeudi en fin de journée suite à une expérience qui aurait mal tourné. Le bâtiment en lui-même n’a pas été détruit, et sa structure est intacte, mais le bilan est lourd : deux classes ainsi qu’une salle de gym particulièrement touchées par l’incendie, et au total dix-neuf classes inutilisables, en raison principalement de la propagation de la suie, sans compter les dégâts aux installations électriques et techniques.

Sacrée épreuve pour toute la communauté des élèves et des enseignants, et pour les directions et les équipes techniques du Collège, qui ont dû faire preuve de sang-froid, de créativité et de bonne volonté pour faire face à ces circonstances extrêmement compliquées et mettre en place des mesures provisoires pour assurer dans les meilleurs délais la reprise des cours pour tous les élèves. Un appui psychologique a été proposé aux membres du personnel et aux élèves.

Pour permettre la continuité des cours, la priorité a été donnée aux élèves de sixième préparant leur CEB, ainsi qu’aux élèves de première. Les autres ont dû faire preuve d’un peu plus de patience et pratiquer quelques jours d’enseignement distanciel avant de pouvoir revenir sur place dans des locaux de remplacement. En quelques jours à peine, des conteneurs ont pu être amenés dans une cour pour accueillir cinq classes. D’autres groupes ont temporairement pris leurs quartiers dans des espaces libérés en secondaire.

Des conteneurs accueillent encore cinq classes
Temporairement, même la chapelle a dû faire office de classe

Un peu plus d’un mois après l’incendie, les deux directrices de l’école fondamentale, Cécile Mazy et Valérie Sertyn, restaient très mobilisées par la gestion des conséquences de l’incendie, qui a exigé – de leur part entre autres – un travail et une énergie considérables. , a expliqué Cécile Mazy.

Mais l’événement a aussi fait émerger une belle solidarité : non seulement entre enseignants de l’école primaire, mais aussi entre les sections fondamentale et secondaire, ainsi qu’avec le personnel administratif et de gestion. L’école communale d’Andoy, elle-même touchée par un incendie il y a quelques années, a spontanément cédé du matériel pour équiper les classes temporaires. Des enseignants se sont démenés pour lancer des appels aux dons afin d’accueillir le mieux possible les élèves dans les conteneurs. Valérie Sertyn témoigne du mouvement de solidarité qui s’est manifesté durant cette période : « Beaucoup de personnes ont demandé quand elles allaient pouvoir venir nous aider, que ce soit pour du nettoyage ou pour nous apporter des choses, mais pendant tout un temps, c’était encore prématuré. Nous ne savons pas encore exactement ce qui sera nécessaire une fois que les classes quitteront les conteneurs pour regagner leurs locaux. »

Une société spécialisée en nettoyage après sinistre est intervenue dans le bâtiment durant huit semaines, après quoi une partie des élèves a pu réintégrer 10 classes situées à l’étage, ainsi que la salle polyvalente. Entre août et septembre, différents experts ont examiné l’ensemble du bâtiment touché pour procéder à une estimation du dommage. Un appel d’offres a ensuite été lancé pour réaliser les réhabilitations et travaux nécessaires. Ces travaux devraient débuter fin 2023/début 2024 et permettront, si tout se déroule bien, une réintégration définitive des locaux fin août 2024, quinze mois après l’incendie, tout juste à temps pour la prochaine rentrée.

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